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22e sommet de l'UA : Le président Guelleh défend l'idée d'une mise en valeur des potentiels naturels du continent africain « La politique de l'Union Africaine, à travers le NEPAD et le CAADAP, vise à mettre en œuvre des stratégies et des programmes pour augmenter rapidement la production agricole sur le continent. Ceci passe par l'exploitation des terres arables, notamment par l'irrigation car les surface agricoles de l'Afrique restent très limitées », a-t-il indiqué. Monsieur le Président, Excellence Messieurs les Chefs d'Etats et de Gouvernement, Madame la Présidente de la Commission, Distingués invités, Mesdames et Messieurs, Nous assistons à la dégradation rapide des écosystèmes terrestres et marins dans la majorité des continents ; Ceci se traduisant par la diminution de la production sous l'effet d'une surexploitation des ressources naturelles. Le Continent africain, malgré une désertification qui avance rapidement au niveau du sahel et du Sahara, dispose encore d'énormes potentiels pour la mise en valeur des terres et des ressources halieutiques. Nous devons, à ce titre, nous atteler à une exploitation judicieuse des terres agricoles, à la pratique d'une pêche durable et de l'élevage de produits de la mer car nous savons que 40% de la production halieutique provient, désormais, de l'aquaculture, du fait de la surexploitation induite par la pêche industrielle. C'est dans ce cadre, que mon pays a initié un projet pilote de développement de l'aquaculture qui a donné des résultats encourageant et qui mérite d'être élargi. Monsieur le Président, La politique de l'Union Africaine, à travers le NEPAD et le CAADAP, vise à mettre en œuvre des stratégies et des programmes pour augmenter rapidement la production agricole sur le continent. Ceci passe par l'exploitation des terres arables, notamment par l'irrigation car les surface agricoles de l'Afrique restent très limitées. Monsieur le Président, Dans le domaine du secteur primaire, la République de Djibouti accorde une importance capitale aux programmes de développement rural, et cela malgré un contexte climatique et pluviométrique peu favorable au développement d'une agriculture intensive. C'est pourquoi, nous avons privilégié le renforcement de la coopération et de l'intégration régionale pour la mise en valeur de terres de milliers d'hectares hautement fertiles mise à notre disposition par les pays frères tels que l'Ethiopie et le Soudan. De plus, la République de Djibouti a réduit le taux de prévalence de la sous-alimentation. En effet, ce taux était de 68 % en 1990-92. Il a été réduit à 19,8% en 2010-2012, alors que l'OMD 1 le fixait à 34 % en 2010-2012. Monsieur le Président, Sur le territoire national, un vaste programme de mobilisation des eaux de surface est en cours de réalisation dans les différentes régions du pays avec la participation des bénéficiaires afin d'assurer le fonctionnement et la pérennité de ces ouvrages hydrauliques. Ainsi, au cours de ces 4 dernières années plus de 80 ouvrages de mobilisation des eaux de surface ont été réalisés dont notamment des retenues, des petits barrages, des seuils de dérivation et d'épandage des eaux de crues, des citernes enterrées pour l'alimentation en eau potable. Ces nombreux ouvrages répartis sur l'ensemble du territoire ont contribué à la lutte contre la soif et la désertification. Tenant compte des conditions climatiques prévalant dans notre pays, nous avons opté pour une approche par Bassin Versant sur l'ensemble du territoire national. Dans le domaine agricole, plus de 30% des petits agriculteurs bénéficient d'un programme d'utilisation rationnelle des eaux d'irrigation grâce à la fourniture de kits comprenant, notamment un système d'irrigation au goute à goutte et d'équipements de culture sous serres afin d'augmenter la productivité agricole, notamment en culture maraichère. Monsieur le Président, Le gouvernement a déjà mobilisé plus de 140 millions de dollars pour réaliser des programmes de développement rural au cours de ces 4 prochaines années. Enfin, nous tenons à mettre en exergue la finalisation du processus du CAADAP dans notre pays avec le concours du NEPAD et de la COMESA. Nous comptons organiser prochainement une table Ronde des bailleurs de Fonds pour mobiliser les ressources financières nécessaires pour la réalisation des programmes formulés dans le cadre du CAADAP. Je saisis cette occasion pour inviter en particulier les investisseurs du secteur privé à prendre part à cette Table Ronde pour contribuer au développement de l'agriculture et de la pêche dans notre pays. Car outre les partenaires traditionnels pour le développement, il est indispensable et urgent que le secteur privé participe à la mise en valeur des ressources naturelles dans notre pays et dans les autres pays en Afrique. Je vous remercie Source ADI