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Le partenariat algéro-américain dans le secteur agricole va, pour la première fois, démarrer sous la forme de l'entrée en production, dès janvier prochain, d'une ferme agricole de 25.000 ha, dans la wilaya d'El Bayadh, a affirmé, à la radio, hier, dimanche, le président du Conseil d'affaires algéro-américain Smail Chikhoune. Après les projets de Mascara et Mostaganem, «une grande ferme de vaches laitières et de cultures fourragères va entrer en production, dès la fin de l'année», a annoncé M. Chikhoune, selon lequel il s'agit d' «un partenariat dans le secteur des grandes cultures céréalières et pomme de terre.» Le coût du projet est de 200 millions de dollars, selon des sources proches du projet. Il s'agit de produire sur 20.000 ha du blé dur, des fourrages, de l'orge, l'ensilage de maïs et de la pomme de terre, en plus de 5.000 ha pour l'élevage bovin», a-t-il indiqué. M. Chikhoune a ajouté que cette ferme aura deux plantations par an, «et à partir de janvier, ils vont planter tous ces produits.» Prévisions de production sont, selon lui, de 72.000 tonnes/an pour le blé dur, 76.000 tonnes/an pour les fourrages, 77.000 tonnes/an pour l'orge, 35.000 tonnes pour l'ensilage de maïs et un rendement moyen de 60 T/ha pour la pomme de terre. Les prévisions de production de la pomme de terre par cette ferme, qui sera gérée en partenariat entre le groupe Lacheb et des investisseurs américains, selon la règle des 51%/49%, sont de 485.000 tonnes par an. Par ailleurs, la première récolte de cette ferme, qui aura son propre système d'alimentation énergétique, est prévue au mois de mai prochain, avec deux plantations par an. M. Chikhoune a expliqué qu'il est question de démarrer ce projet avec 1.400 ha en 2017 et progressivement jusqu'à 20.000 ha en 2019 où «on sera à la production totale de toute la ferme». Pour la pomme de terre, il a indiqué que l'objectif est sa transformation industrielle pour être prête à la consommation. Concernant le volet de la production laitière, l'objectif est d'atteindre le nombre de 20.000 vaches laitières d'ici à 2019 avec une prévision de 300 jours de lactation et 250 millions de litres par an de lait. «Avec cinq fermes pareilles, on peut régler le problème de lait en Algérie», estime M. Chikhoune, qui a annoncé l'arrivée sur ce créneau de deux autres groupes algériens, qui vont signer avec des investisseurs américains également, dans des projets agricoles dans la même wilaya, El Bayadh. Le premier projet porte sur 25.000 ha, alors que le second est un mégaprojet de 50.000 ha. Par ailleurs, le groupe Lacheb partenaire du premier projet de 20.000 ha de cultures céréalières et fourragères à El Bayadh doit recruter dès le mois de janvier prochain 400 personnes et créer ensuite 1.000 emplois à la maturation du projet, selon M. Chikhoune, qui ajoute que «deux autres projets vont arriver, et on parle de 4.000 à 5000 emplois dans la wilaya d'El Bayadh» dans le secteur agricole. D'autre part, «cette ferme doit s'auto-alimenter en électricité avec le photovoltaïque, et il est question de respect de l'environnement avec le recyclage des déchets lourds, qui iront vers la production de méthane.» Au prochain SIPSA (Salon international de l'élevage et de l'agroalimentaire, du 4-7 octobre), dont les Etats-Unis seront le pays d'honneur, il y aura 23 entreprises américaines spécialisées dans l'irrigation et le machinisme agricole. En outre, une mission d'hommes d'affaires américains sera présente, à Alger, du 10 au 12 octobre, pour des rencontres et des discussions pour des projets de partenariats avec des entreprises algériennes. «Du 10 au 12 octobre, il y aura de grosses compagnies US, qui vont venir pour le partenariat dans la recherche et développement», a précisé M. Chikhoune.