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Démolition des constructions illicites - Nouvellement installé, le wali de Jijel, Larbi Merzoug semble décidé de mener la guerre contre les constructions illicites. Suite à son instruction, le maire de Jijel, appuyé par la force publique, a procédé jeudi dernier à la démolition d’un hôtel en bord de mer en construction au lieu-dit Akellal dans la région côtière d’Ouled Bounar, dans la commune du chef lieu de la wilaya. Selon certaines indiscrétions, cet hôtel en construction appartient à «un commerçant» originaire des Hauts-Plateaux qui tire profit de certaines largesses de certains services qui ont fermé l’œil sur cette bâtisse, construite à une vingtaine de mètres du sable de la plage. Il convient de souligner que le chef de l’éxécutif a vivement interpellé lors de la réunion tenue mercredi dernier les maires des communes de la wilaya sur leur passivité et leur responsabilité, notamment celui de Kaous qui aurait donné une autorisation de branchement de courant à une bâtisse construite sur un terrain appartenant à une ferme agricole pilote. Tirant profit de l’engagement du premier responsable de la wilaya pour lutter contre les constructions illicites, le maire de Taher a soulevé explicitement les terribles pressions exercées sur lui par des groupes d’intérêts qui, selon lui, ont fait main basse sur des biens de l’Etat dans sa commune où «une poignée de seigneurs» font la pluie et le beau temps, pour reprendre fidèlement l’expression d’un honnête commis de l’Etat exerçant dans une daïra limitrophe qui a requis l’anonymat. D’autre part, et suite aux instructions du Premier ministre relatives à la relance de l’investissement privé et la création de richesses de substitution au pétrole, le chef de l’exécutif a mis l’accent sur la nécessité de redynamiser l’investissement privé et l’assouplissement des procédures administratives dans l’attribution des permis de construire et l’étude des dossiers au niveau du Calpiref tout en s’engageant à assainir le dossier du foncier touristique en restituant les terrains octroyés dans le cadre du Calpiref durant les années 1990 et dont les bénéficiaires n’ont pas réalisé leurs projets et s’adonnent à la spéculation foncière et au pillage de sable des plages au vu et au su de tous . Une noble mission qui s’annonce difficile dans une wilaya où s’est tissée une grosse connexion entre la mafia du foncier et les seigneurs du pillage de sable des plages qui constituent une vraie gangrène qu’il faut amputer.