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Amine Chajié est agriculteur à une vingtaine de kilomètres de Marrakech. Guide touristique de formation, il a hérité de son père une propriété de 30 ha d'oliviers. Il cultive aujourd'hui plus de 200 ha de blé tendre pour la multiplication de semences pour la Sonacos et 146 ha de betteraves sucrières. Il vient également de planter 8 ha de mandariniers à côté des 30 ha d'oliviers. Dans cette région du Maroc où il ne pleut que 200 mm par an, Amine pratique l'irrigation par gravité pour arroser ses betteraves et a installé le goutte-à-goutte pour les mandariniers et les oliviers. Vous verrez dans le reportage le principe de l'irrigation gravitaire, un système ancestral, critiquée par l'agriculteur lui-même pour les gaspillages qu'il engendre. Mais Amine Chajié est obligé d'y recourir car il loue certaines parcelles à l'année pour un coût de 190 euros/ha/an (les petits propriétaires ne veulent pas faire de baux à long terme). Il ne veut donc pas investir dans un système d'irrigation moderne (pivot, goutte-à-goutte). Amine Chajié vise un rendement de 80 à 100 tonnes/ha en betteraves sucrières et a obtenu 53 qx/ha de blé en 2010. Les variétés de betteraves et de blé sont souvent les mêmes que celles utilisées en France (Zanzibar de SES VenderHave par exemple pour les betteraves). L'agriculteur applique 2 à 3 fongicides par an dans ses blés pour lutter principalement contre les rouilles et la septoriose. Les produits phytosanitaires sont commmuns avec ceux utilisés en France. Les grands groupes de l'agrochimie comme BASF et Bayer Cropscience ont d'ailleurs leur siège à Casablanca. Inoffensifs en Europe, les moineaux sont redoutés des agriculteurs marocains car ils s'attaquent aux cultures de blé. Les agriculteurs s'organisent et pratiquent le dénichage. En cas de fortes infestations, le gouvernement procède à une destruction chimique par avion des oiseaux.