4961Nombre de vues
20Évaluation

La création de Mostaganem remonte à l'époque phénicienne, durant laquelle des comptoirs commerciaux ont été érigés au niveau du Petit Port (commune de Sidi Lakhdar) et Ben Abdelmalek Ramdane dans le Dahra et Kharrouba, près de Mostaganem. La fondation de la ville de Mostaganem remonte au moyen âge, période pendant laquelle les tribus Zénètes des Maghraoua s'étaient installées dans la région jusqu'au Dahra. Certains attribuent sa création aux Almoravides qui, durant le XIème siècle en furent les maîtres. Vers 1082, le prince Almoravide Youssef Ibn Tachfine, le fondateur de la dynastie Almoravide y construisit le bordj "Bordj Mehal", sur une colline au nord de l’actuelle agglomération. La ville revint ensuite aux Zyanides de Tlemcen puis, en 1200, aux Mérinides de Fès. C'est grâce à l'un de ces derniers, Abou-Einan, que la mosquée Tobana, fut construite, en 1342. Les conquêtes espagnoles dans le Maghreb central et oriental avaient commencées dès 1505, date à laquelle le Cardinal Ximenes, sous le règne des rois catholiques, fit occuper Mers El Kebir. Affaiblis par les guerres et les luttes intestines, les souverains locaux furent incapables de faire face aux attaques espagnoles. Après avoir été occupée par les espagnoles, qui imposèrent à ses habitants un traité de capitulation le 26 mai 1511, Mostaganem a été reprise par les Ottomans en 1516, grâce à Kheir-Eddine qui infligera aux Espagnols une lourde défaite, prés de Mazagran. Sous l'occupation Ottomane, Mostaganem fut alors agrandie et fortifiée. La convoitise que suscita la région de Mostaganem est due essentiellement aux richesses que renferme son littoral et à la fertilité de ses terres. Retrouvant en quelque sorte ce qu'elles ont perdu à la chute de l'Andalousie, de nombreuses familles qui y sont originaires s'y sont d'ailleurs installées. Elles fondèrent alors des exploitations agricoles qui firent la renommée de la région. Grâce à cette population active et nombreuse, la région se couvrit de magnifiques villages. Vers 1580, la ville était opulente et vivait dans le luxe, les impôts payés aux Ottomans d’Alger en sont la preuve. Durant les années qui ont précédé l’invasion Française, Mostaganem demeurait toujours une grande ville de l’Ouest. Aussi grande qu’Oran, elle était la deuxième ville après Tlemcen. Tigditt, Matmore et Mazagran se regroupèrent autour de la ville principale. Vers la fin du XVIII° siècle, elle comptait, une population d'environ 40.000 âmes et étaient le centre d'un commerce florissant.