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Carlos Pérez del Castillo, président du Conseil d'administration du Consortium des Centres du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (CGIAR), parle de l'importance d'un renouvellement de l'engagement du Canada à soutenir la recherche en agriculture. L'insécurité alimentaire touche, estime-t-on, un milliard de personnes dans le monde. Pour satisfaire aux besoins de la population mondiale, il faudra que la production vivrière double d'ici 2030. Or, la demande d'aliments n'est pas la seule variable de l'équation qui soit en hausse : les problèmes causés par la dégradation de l'environnement, la diminution des ressources hydriques et la rareté des terres fertiles ne cessent eux aussi de s'aggraver. S'attaquer à ce problème : voilà le défi que s'est donné le CGIAR il y plus de 40 ans, grâce au soutien du CRDI et de l'Agence canadienne de développement international (ACDI). Depuis, il a mis à la disposition de millions de personnes des connaissances et des innovations, dont des moyens de lutter contre la cochenille du manioc, lesquels ont permis de sauver quelque 20 millions de vies, et des pratiques d'agroforesterie à faible coût pour l'Afrique, qui ont permis de rendre productives des terres infertiles et d'ainsi augmenter les rendements et le revenu de petits exploitants agricoles. L'on doit aussi aux centres du CGIAR et à leurs partenaires de recherche nationaux certaines des avancées scientifiques qui ont donné lieu à la révolution verte en Inde, au Pakistan et dans d'autres pays d'Asie qui, dans les années 1960 et 1970, frôlaient la famine. M. Pérez del Castillo, qui travaille aujourd'hui comme consultant indépendant, a présidé à compter de 2005 le groupe spécial de l'OMC chargé d'examiner le différend commercial au sujet des aéronefs civils gros porteurs qui opposait les États-Unis et la Communauté européenne (Boeing-Airbus) et a participé à l'évaluation externe indépendante de la gouvernance du Fonds pour l'environnement mondial, entre autres choses. Il a également été conseiller spécial pour les négociations commerciales internationales du président de la République de l'Uruguay, président du Conseil général de l'OMC, vice ministre des Relations extérieures et ministre des Relations extérieures par intérim de l'Uruguay et secrétaire permanent du Système économique latino-américain. Lui-même un petit éleveur, il siège au conseil d'administration de l'International Food & Agricultural Trade Policy Council. Carlos Pérez del Castillo a reçu les plus grands honneurs des gouvernements du Brésil, du Chili, de la France et du Venezuela. Watch the lecture in English: http://www.youtube.com/watch?v=Q1U1-eltWlI