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A Saint-Vallier au Québec, Christian Lacasse et Sylvie Gendron sont à la tête d’un troupeau de 60 Hosltein produisant chacune en moyenne 12 500 kg de lait à 4,15 % de gras et 3,55 % de protéine, avec des pointes à 18500 kg en 305 jours de lactation (zéro pâturage). Les éleveurs se sentent un peu floués par leur gouvernement, car au départ, les produits sous gestion de l’offre tels que le lait devaient être exclus du cadre des négociations du CETA. Ils s’inquiètent des effets d’un autre projet d’accord de libre-échange, le Partenariat Trans-Pacifique, ainsi que de la perméabilité de sa frontière au lait diafiltré américain. Les éleveurs considèrent que la gestion de l’offre et la mise en marché collective du lait constituent le meilleur système pout tous les maillons de la chaine, à savoir les éleveurs, les transformateurs et les consommateurs. Ils espèrent que la reprise de l’exploitation par la « relève », à savoir deux de leurs quatre enfants ne sera pas hypothéquée par la baisse de rentabilité de la production de lait. A 10 ans de la retraite, ils consacrent prioritairement leurs investissements au rachat de quota, qu’ils paient très cher (24 000 $ CAN le kg de matière grasse) reportant les autres investissements sur leurs enfants. Encore faudra-t-il que ces derniers puissent financer la reprise de l’exploitation. Le comble de la situation, c’est que le ministre de l’agriculture du Canada, Lawrence MacAulay, tout comme son secrétaire parlementaire, Jean-Claude Poissant, sont d’anciens producteurs de lait. Les éleveurs escomptent des mesures de compensation.