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L’Association Marocaine de Microbiologie ’AMM’, l’Association Africaine de Fixation de l’azote atmosphérique ‘AABNF’ et l’Université Mohammed V-Rabat (Ecole Normale Supérieure et la Faculté des Sciences) ont organisé le 4ème Colloque International & le 16ème Congrès sur la Biotechnologies Microbiennes sous le thème : «Bio-fertilisation des sols et Développement Durable en Afrique», et ce, du 03 au 06 novembre 2014. ****** La recherche en matière de bio-fertilisation, très importante pour le Maroc (pdt de l'Université Mohammed V) Rabat, 03 nov. 2014 (MAP) - La recherche dans le domaine de la bio-fertilisation est très importante pour un pays agricole en voie d’industrialisation comme le Maroc, a indiqué lundi à Rabat, le président de l'Université Mohammed V de Rabat, Wael Benjelloun. Outre le rôle important que joue la bio-fertilisation dans le secteur agricole, qui constitue un moyen incontournable pour assurer le développement pérenne et durable du Maroc, cette technique a un impact palpable en matière de préservation de l'environnement, a assuré M. Benjelloun lors de l'ouverture des travaux du 4ème colloque international de l'Association marocaine de microbiologie (AMM) et du 16éme Congrès sur la biotechnologie microbienne de l'Association africaine de fixation de l'azote atmosphérique (AABNF). Organisées simultanément en partenariat avec l'Université Mohammed V de Rabat (Ecole normale supérieure/ENS et Faculté des sciences), ces deux manifestations, placées sous le thème "Bio-fertilisation des sols et développement durable en Afrique", visent à jeter la lumière sur la bio-fertilisation qui représente une alternative biologique et écologique dans le domaine agricole, notamment en Afrique, et à mettre l'accent sur le rôle des technologies microbiennes dans l'amélioration de la productivité végétale. Intervenant à cette occasion, le directeur de l’ENS, Hassan Jaziri a souligné la pertinence du thème choisi pour ces deux événements, lié à la question du développement agricole qui constitue aussi bien une priorité pour le Maroc que pour l’ensemble des pays en voie de développement, notamment les pays africains, compte tenu de ses conséquences socio-économiques multiples, telles que la croissance économique et l’autosuffisance alimentaire, des facteurs prédominants dans la lutte contre la pauvreté et la limitation des flux migratoires qui en dépendent. "Ce thème s’inscrit parfaitement dans la politique générale extérieure du Maroc qui fait de la coopération Sud-Sud une orientation stratégique prioritaire, comme en témoignent les visites récentes et répétées de Sa Majesté le Roi Mohammed VI dans plusieurs pays africains avec à l’ordre du jour, entre autres, une question récurrente, celle du développement agricole et la mise à profit de l’expérience marocaine en la matière, dans plusieurs de ces pays comme le Mali, la Côte d’ivoire, le Gabon et la Guinée", a-t-il indiqué. Et d'ajouter que l’université marocaine et ses homologues en Afrique sont vivement appelées à développer des programmes de coopération et d’échange d’expériences et de ressources, pertinents et ambitieux de nature à répondre à cette orientation politique vouée à faciliter et même à encadrer de tels programmes, avec l’appui et le soutien de bailleurs de fonds locaux et internationaux. De son côté, le président de l'AMM, Mohammed Saghi a expliqué que l'utilisation des biofertilisants constitue une réponse à de nombreux défis qu'impose le contexte actuel, marqué par les changements climatiques qui appauvrissent les sols, par l'augmentation de la pression démographique, ainsi que par l'extension des milieux urbains qui consomment de grandes superficies généralement considérées comme des terres agricoles fertiles. "Devant ce constat, nous sommes amenés à produire davantage, avec moins de terres à cultiver", a-t-il relevé, ajoutant qu’il est nécessaire de mettre en œuvre de nouvelles biotechnologies comme la fixation biologique de l'azote atmosphérique pour améliorer le rendement agricole et faire face à toute éventuelle pénurie alimentaire. Ces deux rencontres qui se tiendront jusqu'au 7 octobre regroupent des chercheurs, des enseignants et des spécialistes en agronomie, microbiologie, biochimie et sciences de l'environnement de différents pays africains, européens et américains qui se pencheront sur l'utilisation des biotechnologies microbiennes pour la fertilisation des sols et leur rôle dans l'augmentation de la production alimentaire et la diminution de la malnutrition sur le continent africain. Elles seront également l'occasion pour les jeunes chercheurs d'exposer les résultats de leurs travaux et d'engager des débats et des coopérations scientifiques entre équipes de recherche marocaines et étrangères.