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Le compost valorise en quelques mois les déchets du jardin et de la cuisine. Un principe simple et économique pour fabriquer un fertilisant naturel qui apporte aux plantes les éléments nutritifs dont elles ont besoin. Où installer son composteur ? Etape 1 Prendre les bonnes mesures - Il doit être placé en contact direct avec la terre pour favoriser les échanges avec les micro-organismes du sol. - Les résidus qui composent le futur compost doivent rester humides, mais pas trempés, et correctement ventilés. Le silo est donc mis à l'abri des intempéries par un couvercle, placé près d'une haie qui le protège des vents dominants qui dessèchent. - Comme la chaleur fait partie du processus de décomposition, le soleil est bienvenu pour chauffer le silo à compost... mais pas trop pour éviter le dessèchement. D'où le choix d'une exposition modérée, pendant une partie de la journée. Etape 2 Comment fabriquer son compost ? Couches successives - Placez le composteur sur le sol mis à nu, puis déposez 5 à 10 cm de branchages ou de taille de haie, si possible passés au broyeur pour être fragmentés. Cette couche favorisera l'aération et le drainage. - Ensuite, vous devez diversifier les déchets, en couches successives. Alternez les déchets verts, encore humides, avec des déchets bruns et secs. L'idéal étant de les brasser entre-eux pour bénéficier de la bonne aération des déchets grossiers tous en incorporant des déchets fins, plus rapide à se dégrader mais risquant se s'amalgamer. Que composter ? - Tous les déchets du jardin sont recyclables ou presque. Évitez par exemple de composter les herbes montées en graine, les tailles d'arbres malades, les feuilles de noyer, de chêne ou les coupes de thuyas ou résineux. - L'herbe coupée, produite en abondance par la tonte aux beaux jours, s'incorpore plus facilement si vous la laissez sécher au moins 24 heures. - La plupart des déchets de cuisines sont compostables : filtre à café, sachets de thé, coquilles d'œufs écrasés, épluchures de légumes, mais évitez les agrumes souvent traités. - Les restes alimentaires de pain, pâte ou riz sont à mettre en quantité limité et il est préférable d'éviter les restes de poissons ou viandes. Etape 3 Suivre la transformation Humidité constante - Vérifiez l'humidité du compost. Car, au même titre que la chaleur, l'humidité est indispensable au travail de fermentation des micro-organismes. - La trace de filaments blanchâtres est signe d'un manque d'eau qui peut entraîner la mort des micro-organismes. - Au besoin, ré-humidifiez en arrosant légèrement, mais sans détremper, juste pour entretenir la flore bactérienne. Bonne aération - Une mauvaise aération se traduit souvent par des odeurs désagréables. Pour y remédier, brassez les couches entre-elles avec une fourche... ou utilisez un brasse-compost, très pratique pour les silos étroits. - Vous pouvez en profiter pour incorporer des éléments secs, broyés. Les activateurs - S'ils ne sont pas indispensables à la réalisation du compost, ils permettent d'accélérer le processus. Les préparations prêtes à l'emploi comportent des souches bactériennes et de l'azote. - Mais vous pouvez aussi vous confectionner un purin d'ortie en laissant macérer pendant 3 semaines : 1 kg de feuilles d'orties dans 10 litres d'eau. Cette préparation à forte teneur en azote est également très efficace contre les pucerons. Quand l'utiliser ? - Il faut compter de 6 à 12 mois pour obtenir un compost «mûr» pouvant servir comme amendement dans la terre. - Il est alors brun, d'aspect homogène, fin, friable et dégage une odeur de terre de forêt. Après quelques mois de patience, vos déchets vont se transformer en fertilisant naturel. Un geste écologique, bénéfique à la santé de vos plantations. Respectez toujours les consignes d'utilisation et de sécurité figurant sur la notice du produit. Caisse à outils : - Une fourche - Un brasse-compost - Un arrosoir Matériaux nécessaires : - Un composteur - Un activateur de compost