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Edgar Lopez, je suis guatémaltèque et je vis au Llano del Pinal, il s’agit de l’altiplano du Guatemala. Je suis maraîcher. Les terres sont l’héritage de nos grands-parents, c’est pourquoi nous devons faire très attention et les protéger. De la même manière nous devons profiter des ressources que nous avons, afin de cultiver tout ce que nous pouvons. Surtout cultiver de la meilleure manière qu’il soit, pour toujours obtenir des légumes de qualité. Avec ma famille, nous avons un pourcentage de nos terres où nous cultivons complètement en agriculture 100 % organique, avec nos propres semences. Nous avons aussi, à cause des lois de commercialisation, entre 40 et 50 % de notre production qui est chimique, pour pouvoir la vendre sur les marchés. Le marché requiert certains légumes à des saisons précises, ce qui implique l’utilisation de produits chimiques pour accélérer le rendement. Nous avons besoin pour certaines variétés d’utiliser des produits chimiques cependant nous avons nos propres semences que nous conservons depuis 3 générations de nos ailleux à nos parents ainsi que quelques légumineuses. Notre production qui contient des produits chimiques, sont les légumes communs comme la carotte, la laitue et les oignons que nous vendons sur le marché de Xéla, puis sur celui de Zunill, qui est un marché plus grand, et celui de Almolonga, qui est un lieu d’export de légumes vers le Honduras, le Salvador et vers le Mexique. Comme nous avons notre propre semence de maïs et qu’elles ne se cultivent qu'une fois à l’année, nos grands-parents nous ont appris à le semer et à sélectionner la semence sur la plante directement. Ils nous ont appris à sélectionner les meilleures semences à un moment précis, lorsque la plante atteint un certain niveau. Nous utilisons donc les semences transgéniques parce qu’elles poussent plus rapidement, en deux mois ou trois mois, ainsi nous pouvons ensuite les vendre sur le marché comme le requiert celui-ci. Nous sommes donc dépendants puisque nous sommes obligés d’acheter les semences qui poussent plus rapidement pour pouvoir répondre à la demande du marché. Il s’agit d’un aspect économique important, car toujours nous dépendons des légumes que nous allons semer et ensuite vendre pour notre survie quotidienne. Ainsi nous devons acheter d'autres semences, les semer pour pouvoir mieux rentabiliser nos terres, les vendre puis en racheter. Il y a plusieurs entreprises qui fournissent les semences, elles viennent d’Europe ou d’Amérique du Sud, ce sont des entreprises internationales qui nous les vendent. Les prix des légumes ne sont pas tant élevé, cela dépend des prix du marché. Parfois il y a énormément de production de légumes, ce qui implique des prix très bas, ces derniers temps, les agriculteurs utilisent beaucoup de pesticides, afin que les légumes poussent plus vite, ce qui fait que sur le marché, il y aura tous type de légumes. C’est pourquoi, en ce moment ce n’est pas très rentable de planter des légumes. Nous vendons nos légumes à ceux qui nous les achètent et qui ensuite les vendent dans d’autres pays, grâce à leurs contacts, ils les vendent en grandes quantité. Chaque années les entreprises augmentent le prix de vente des semences. Le Guatemala est un pays tellement fertile, avec des terres différentes dans chaque région. Ils ont domestiqué le maïs qui pour nous est notre subsistance quotidienne, que ce soit les tortillas, les tamales… Le maïs est très important car il lutte contre la malnutrition. Nous ne savons pas vraiment bien utiliser les pesticides, parfois nous allons mettre une dose dans nos champs, sans savoir que nous allons détruire une peu plus nos terres. Je pense qu’il serait bon que le gouvernement ou les entreprises qui nous vendent les pesticides mettent en place un organisme de formation pour les agriculteurs, afin qu’ils sachent comment utiliser les pesticides. Par ailleurs la population de Quetzaltenango a fortement augmenter, de ce fait il n’y a pas beaucoup de travail et notre seule option est celle de cultiver la Terre. Comme nous avons besoin d’argent, nous allons donc utiliser les pesticides pour pouvoir vendre plus rapidement notre production. Avant nos grands-parents prenaient plus soin de la terre, alors que cette génération est davantage dépendante du marché.