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Cet après-midi, une dizaine de personnes, essentiellement des étudiants, avaient réservé un accueil à Peillon,Ayrault à l'université de Jussieu à Paris. Le premier ministre venait y détailler un plan d'investissement pour les dix années à venir. Quand les jeunes sont arrivés sur place,ils ont pu se rendre compte qu'ils y avaient un nombre important de CRS au moins deux compagnies (pour parer à d'éventuels terroristes ? ) . Ils ont commencé par lancer les slogans habituels :"on veut du boulot, pas du mariage homo" etc... C'est alors que les CRS ont commencé à faire mouvement encerclant la petite dizaine de manifestants en carré. Ensuite ils les ont repoussés manu militari sur le côté, leur interdisant de sortir. Un autre jeune, qui sortait de stage, est arrivé pour les rejoindre. Un commissaire lui a barré le passage, lui demandant ce qu'il faisait là. L'étudiant répond poliment qu'il veut passer et rejoindre sa soeur qui est là-bas. Le commissaire lui rétorque que soit il est avec eux soit il passe son chemin. Comme l'étudiant lui répond qu'il est avec eux, il se retrouve dans le cercle des dizaines d'étudiants retenus. Bien loin de se démonter, les étudiants continuent de lancer leurs slogans. L'un deux entame la conversation avec le commissaire qui lui dit:" la majorité de la compagnie est d'accord avec vous mais...on a des ordres." L'étudiant lui fait gentiment remarquer qu'il vaut mieux brûler une voiture que s'opposer au mariage gay. La dizaine d'étudiants a été retenue ainsi pendant environ 45 mn sans aucun motif valable. Il n'y a pas eu de contrôles d'identité et aucune interpellation. On a juste empêché à des citoyens français de circuler sur la voie publique. Les caméras de télévision étaient là et ont vu la scène mais aucune n'a filmé pour relayer ce nouvel abus policier. Pendant ce temps nos ministres ont pu effectuer leur déplacement tranquillement sans être dérangés, les dangereux terroristes étant fermement encerclés et retenus au loin. Vous me direz pourquoi vous plaindre ? Vos amis auraient pu se faire embarquer. Effectivement mais de un ce rassemblement était spontané et pour désigner le responsable bon courage... et de deux soit on interpelle ou on contrôle mais on ne retient pas des gens sans leur en donner le motif. Est-ce digne d'un pays qui se dit des Droits de l'Homme et qui arbore fièrement sur le fronton des mairies: Liberté ? Mais le CRS l'a avoué lui-même: "on a des ordres"... de qui ? On se le demande. Néanmoins, notre détermination reste intacte et on le dit comme toujours:on ne lâchera jamais rien !