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On aurait pu le croire enterré, emporté par les vents favorables de la COP21, mais non, malheureusement, le projet EuropaCity reste d’actualité. Bétonner 80 hectares de précieuses terres agricoles pour élever un temple à la consommation, à l’argent-roi, rempli de boutiques, d’hôtels, même d’une piste de ski, pour étendre, encore et encore, une urbanisation mercantile et spéculative. Décidément, rien ne semble arrêter cet instinct de mort et de destruction du vivant. Ni la qualité du sol, pourtant exceptionnelle, ni la présence de paysans, ni le respect de l’environnement ou les objectifs de limitation des gaz à effet de serre, ni la sauvegarde des emplois locaux, ni le maintien d’un cadre de vie en harmonie avec le vivant. Voilà bien les ambitions des « psychopathes de la croissance», selon la formule de Fabrice Nicolino détruire, contrôler, marchander, ils ne conçoivent la société que comme ça : des parkings à la place de fermes urbaines, des échangeurs, du béton, du bitume et, pour horizon, une piste de ski sur une montagne en kit. Ce projet est incompatible avec une société durable, laissons-le enfoui au plus profond de la poubelle des grands projets inutiles. Une vidéo réalisée par Estelle Brattesani