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Hommage à Rivière-des-Prairies Ces dernières années, la Société historique de Rivière-des-Prairies a eu l’excellente idée de faire installer grâce à la belle collaboration de l’arrondissement des panneaux informant les passants de l’histoire de ce quartier plus que tricentenaire! Voici quelques lieux qui ont été retenus… (Maison du Bon Temps) Au 8000 Gouin Est, on retrouve la maison Pierre-Chartrand, mieux connue sous le vocable la maison du Bon Temps. Un dénommé Pierre Chatrand se fait octroyer une concession en ce lieu en 1705. En 1731, on fait mention de l’existence d’une maison de pierre. Une seconde habitation de pierre est construite entre 1744 et 1807. En 1910, un document stipule que la maison de pierre a été démolie. Il s’agit assurément de la première maison de 1731. Car les éléments architecturaux de l’actuelle maison correspondent d’avantage à la période de la seconde construction. Jusqu’en 1911, les habitants de cette demeure avaient comme principale occupation l’agriculture. À partir de cette année, l’ancienne terre agricole est percée de nouvelles rues et ruelles. Les Frères du Sacré-Cœur font l’acquisition de la propriété en 1949 et en seront propriétaire jusqu’à 1958. C’est en 1970 que la ville de Montréal en fait l’acquisition et éventuellement sa restauration. (Maison Christin-dit-Saint-Amour) Érigée au 12930 Gouin Est, la maison Christin-dit-Saint-Amour est un bel exemple que malgré la fin du régime français, l’influence de cet période a perdurée jusqu’au début du 19e siècle. Comme dans le cas cette belle maison de ferme. Joseph Christin-dit-Saint-Amour reçoit cette concession en 1765. Son fils, du même nom, Joseph, en hérite et fait construire cette demeure entre 1784 et 1816. Au début du 19e siècle, un autre Christin-dit-Saint-Amour, François exploita une traverse qui se rendait en face à Lachenaie. Cette demeure nous rappelle la maison de ferme de l’époque de la Nouvelle-France en raison de la disposition asymétrique des fenêtres, de l’absence de larmier couvrant le devant et du peu d’éloignement du sol du seuil de porte et donc du plancher. (Maison Bleau) La maison Bleau est située au 13200 Gouin Est. La concession est octroyée à Laurent Bleau en 1721. Cette propriété restera au sein de la famille Bleau pendant sept générations jusqu’en 1960. En 1721, il y avait déjà une maison de pieux de cèdres. À ce moment, Laurent Bleau avait obtenu la permission d’opérer une traverse menant de l’autre côté de la rivière à Lachenaie. La maison de pieux sera transportée près de la rivière afin qu’elle serve de salle d’attente pour la traverse. Cette maison sera démolie en 1923. La maison Bleau érigée en 1732 a été grandement modifiée à travers les années. Construite en pierre au départ, Léon Bleau la remplacera par une structure de bois vers 1861 sur les fondations d’origines. Vers 1896, une cohabitation a eu lieu ce qui rappelle un mode de transmission du patrimoine d’une génération à une autre. Plus tard, la maison est divisée en deux logements distincts vers 1950. Une porte d’entrée supplémentaire sera nécessaire, il s’agit celle du côté ouest. En 1982, la Communauté Urbaine de Montréal en fait l’acquisition et l’intègre au parc nature de la Pointe-aux-Prairies. Lors du remplacement de la structure de pierre par du bois, les pierres d’origines serviront à ériger une cuisine d’été à l’arrière du côté Est. Cette cuisine d’été sera démolie en 1999 mais il en demeure les fondations où l’on retrouve une niche ayant probablement logé une statuette et une pierre ayant l’inscription « L. Blo 1732 ». (Coulée Grou) À l’extrémité Est du quartier, près de la rivière des Prairies, il existe un lieu commémoratif qui nous rappelle qu’avant le traité de la Grande Paix de Montréal de 1701, la vie des premiers colons était bien dangereuse en raison de la menace iroquoise. En 1675, Jean Grou se fait octroyer une concession où il y a déjà un fort depuis 1671. C’est à cet endroit où aura lieu la fameuse Bataille de la Coulée Grou le 2 juillet 1690. Ce jour-là, 25 habitants de Rivière-des-Prairies affrontent près d’une centaine d’iroquois. La moitié y perdit la vie puis Jean Grou et les autres furent emportés dans un village iroquois pour y être torturés et brûlés vifs. La Commission des lieux et monuments historiques du Canada y installa une stèle afin de se souvenir de cette bataille. Vandalisé et laissé à l’abandon, le lieu deviendra anonyme pendant de longues années. Grâce aux démarches de la Société historique de Rivière-des-Prairies, une plaque commémorative fut posée ces dernières années. Merci à Dave pour la caméra! Site de la société historique de Rivière-des-Prairies: societe-historique-rdp.org stephanetessier.ca 2015