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Slimane Azem [Assa ynek azeqa ynu]est né le 19 septembre 1918 à Agouni Gueghrane, un petit village situé sur les contreforts des monts du Djurdjura (Kabylie). Rien ne prédestinait ce fils d’un modeste cultivateur à un parcours musical. Écolier plutôt médiocre, il ne se passionne que pour les Fables de la Fontaine qui influenceront tous ses écrits et compositions.[interprétation personnelle] A l’âge de 11 ans, il devient employé agricole chez un colon de Staoueli, petite station balnéaire près d’Alger ....en témoignent des chansons comme : D-aghrib d-aberrani : exilé et étranger Ay afrux ifirelles : ô hirondelle, oiseau messager A tamurt-iw aàzizen : ô mon pays bien-aimé (version originale de « Algérie mon beau pays » Propulsé dans le tourbillon du monde moderne, Slimane Azem ne s'est pas contenté de se réfugier dans le giron incertain des valeurs traditionnelles, son regard s'est ouvert grand sur le monde et nous lui devons de véritables poèmes de… politique internationale dans lesquels le ton volontiers satirique n'altère en rien l'acuité du regard (« Amek ara nili susta ? » Comment pourrions-nous nous trouver bien ?). Par ailleurs « Terwi tebberwi » (tout est sens dessus dessous) est dans la même veine. Il faut préciser que Slimane Azem, puisant dans le vieux patrimoine berbère[interprétation personnelle], a « fait parler » les animaux, arme subtile mais à peine voilée d'une critique politique acerbe : Baba ghayu : le perroquet Tlata yeqjan : les trois chiens En cela il marque une fidélité indéfectible au caractère traditionnellement contestataire de la poésie kabyle, l'une de ses dernières chansons salue avec éclat et avec un titre très évocateur : (Ɣef Teqbaylit yuli was : Sur le Kabyle (ou la kabylité) se lève le jour), l'émergence de la revendication culturelle berbère lors du printemps 1980. Enfin dans ce répertoire vaste, riche et plein de nuances, se remarque une absence quasi totale de la poésie lyrique, lorsque cet aspect est effleuré, il ne l'est que par touches extrêmement discrètes; il est certain que ce silence résulte d'un choix, peut-être est-ce le tribut que le poète a consenti à payer afin de briser le tabou lié à la chanson, car on rapporte que Slimane Azem avait le souci d'interpeller les siens au moyen de chansons qui pouvaient être écoutées « en famille », c'est-à-dire en tous points conformes aux règles de la bienséance. Il ne renie pas ses racines paysannes et consacre une bonne partie de ses gains dans l’achat d’une ferme à Moissac, où il passe six mois de l’année à cultiver sa nostalgie dans ses plantations de figuiers et d’oliviers. Slimane redoutait la mort dans l’exil. Elle survient un 28 janvier 1983 dans sa ferme. Aujourd’hui encore, la jeune garde artistique kabyle perpétue sa mémoire à travers des reprises de ses chants les plus bouleversants.[interprétation personnelle] Le chanteur Rabah Asma a repris certains de ses titres. En 1995, Lounès Matoub a repris le titre Effegh A ya jrad tamurt iw, dirigé cette fois contre le pouvoir algérien. Ma tedduḍ a nruḥ (amuh amuh première version 1942, sortie en 1945)he gete egete etfrepza Aṭas i sebreɣ (avec Bahia Farah) Nekk akk-d kemm (avec Fatma Zohra) Nekk d lmir (en kabyle et en arabe algérien) Akagugi di fagh lexbar Amek ar anili susta (en arabe algérien et en kabyle) Debza udmaɣ (avec Mohamed Hilmi) Lalla Margaza Aẓar di Kina Annagh ay aɛabuḍ (version 1) Sell-iw ɣaf Ennbi Ay ul-iw tub Allah ɣaleb A Rebbi lmudabbar (version 1) Ata lqum Tixr-as i l3ebd ad ihder (avec Mohamed Hilmi) Idrimen Idrimen Dunit tesɣurru Ur ideqqar Rebbi keçç Dam3awen Ayuliw ilik d lhar Zman ixerwed Ahbib n wul-iw iruḥ Afrux Ifirelles Ffeɣ ay ajrad tamurt-iw Daɣrib d abarani Izux di lmecmel Iḍehred waggur Nedleb Rebbi ad aɣya3fu Barkayi Tissi n Crab Netruḥu nettuɣal Ikfa laman Inas i leflani (version 1) (perdue) A ya tamurt-iw (version 1) (perdue) Terwi Tebberwi Azger y3qel egmas Lehbab n lweqta Zman elɣatti Akmixda3 Rebbi a Ddunit Baba ɣayu A Muḥ a Muḥ (version 2 1967) Emqwerqwer n umdun Ta qsitt g emqwerqwer Inas i leflani (version 2 1967) 19 di Meɣres A tamurt-iw aɛzizen (sur 2 rythmes) A Tigejdit Aha lala Annaɣ ay a3ebbud (vers2 1967) Argaz n Tmettut A Rebbi a lmuddebar (Version 2 1967 ou 68) Ayamudin Ayuliw henniyi Cfiɣ ettuɣ Uk A3yiɣ A naker lahsan Wah rebbi Wah Muhand u kaci Iya ouiyac Ahmed Qern Arbatac Lfull Di Bawen Tlata Yeqjan Duminu Atsnaddi ad cetkiɣ A Madame, encore à boire Amenttas Awin ilan d-lfahem (disque d’or 1970) Lweqt aɣeddar Gummaɣ Ad mektiɣ Ilukan di ulac lukan Uliw baqi yetxamim Wiyak a lfahem A nxemmem A ta-guitart-iw A ya t amurt-iw (version 2 avec guitare seulement) Asefru Bu n Adem Da Mezian Ddunit Ezhar i3ewjen Lejdud n zik Nukni id nukni Si moh u mhand yenna-d Si zik Tabrat T aqbaylit T aqsitt n lewhuc T aqsitt en Muh wa ibennu wa yet huddu Ya mohand 01 Yir lexbar nelmut Zik ɣileɣ d aqessar