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Dans le cadre de Made in GQ, la Ville de Grand Quevilly propose une exposition numérique sur la zone papillons, L'aventure de la zone papillons. A partir du 18 avril, retrouvez une exposition virtuelle de photos prises par Christophe Duchossoy au cœur de la zone papillons. Un grand zoom sur la faune et la flore qui s'épanouit dans cette zone de biodiversité. Texte de la vidéo : Pour créer cette cité des papillons, tout commence par le choix d’un terrain inoccupé et propice au développement de la biodiversité. La terre est labourée, puis deux plantes sont plantées : la luzerne (Medicago sativa) et le sainfoin (Onobrychis viciifolia). Une importante mission leur est confiée : rendre le terrain accueillant pour d’autres espèces de plantes et pour les animaux, notamment les papillons. De leur réussite dépend le succès du projet. Pour relever le défi, la luzerne et le sainfoin disposent de deux atouts exceptionnels : des racines qui fixent l’azote de l’air pour le libérer dans le sol sous forme d’engrais, ce qui permet à d’autres végétaux de se développer ; et une grande capacité à produire du nectar, qui attire les animaux butineurs. Très rapidement, l’action des deux pionnières porte ses fruits. La terre, devenue très fertile, accueille ses premiers nouveaux occupants. La molène noire (verbascum nigrum) et le réséda jaunâtre (reseda luteola) autrefois utilisé pour teindre les vêtements en jaune, côtoient les plantes riches en nectar comme le panais (Pastinaca sativa), la berce (Heracleum sphondylium), et le fenouil (Foeniculum vulgare) à l’odeur anisée. La cité des papillons commence à prendre vie ! Dans les faubourgs moins humides de la cité, certaines espèces à faibles besoins en eau ont trouvé refuge. C’est le cas de la vipérine aux fleurs bleu rosé (Echium vulgare), dont le nom vient d’une ressemblance certaine de sa fleur avec la vipère, du panicaut (Eryngium campestre), aux allures de chardon bien qu’il appartienne à la famille du persil, et de la fausse épervière (Picris hieracioides) cousine du pissenlit. Toutes se sont facilement adaptées à ce nouveau milieu, et y ont élu domicile durablement. Des espèces encore plus surprenantes, brandissant de remarquables grandes fleurs, se sont également installées ici. Comme la mauve musquée (Malva moschata) dont la longue corolle en préfloraison est tordue, ou le coquelicot coulant (Papaver rhoeas), de la famille du pavot. Non loin de là, d’autres plantes arborant des fleurs plus petites et rapprochées ont aussi pris leurs quartiers, comme le réséda jaune (Reseda lutea) ou la linaire vulgaire (Linaria vulgaris) qui sert de garde-manger aux seuls bourdons, suffisamment lourds pour se frayer un chemin jusqu’à la corolle. Le lamier blanc (Lamium album), qui ressemble à l’ortie mais dont les feuilles, comestibles, ne piquent pas, a également emménagé dans ce qui est déjà une petite ville végétale. Tout comme la saponaire officinale (Saponaria officinalis), avec ses grands pétales roses, longtemps utilisée comme savon, aux propriétés qui intéressent la recherche pharmaceutique.