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Évaluation

https://www.facebook.com/Luciusdjidji https://twitter.com/Luciusdjidji https://plus.google.com/u/0/?tab=XX Ce soir en remontant de la plage, une chaleur suffocante nous accompagnait le long du trajet. Au loin des colonnes de fumée s'élevaient dans le ciel et formaient des nuages gris et épais. Des foyers d'incendie avaient éclaté un peu partout dans la région et le vent qui soufflait fort n'était pas pour faciliter les choses. Une fournaise! A peine arrivés à la maison qu' on nous signala un départ de feu dans les environs immédiats. Il se trouve qu'entre notre immeuble planté sur un large plateau de montagne et la RN 12 située bien en bas, s’étende une petite mais bien dense forêt, survivance de l'Akfadou qui arrivait jusqu'à la dans le passé. Les chênes qui la composent sont cernés par des touffes géantes de différents épineux qui lui donnent l'aspect d'une jungle impénétrable. Il faisait déjà nuit et je descendis, avec quelques jeunes, voir de prés, le gigantesque feu qui se débattait dans un crépitement d'enfer. Le vent qui soufflait fort donnait du tonus aux flammes gigantesques qui réduisirent tout sur leur passage. Soudain la fumée se dirigea droit en notre direction suivie d'une bourrasque d’étincelles incendiaires portées par dessus nos têtes par le vent propageant ainsi le feu sur d'autre espaces lointains et obstruant de peu notre chemin de retraite. Ce fut le sauve qui peut! Les familles quittèrent dans la précipitation, l'immeuble pour éviter la suffocation par la fumée. Les pompiers n'y pouvaient rien. En alerte avec leurs camions et leurs ambulances, ils suivaient la propagation du feu de loin, réservant leur intervention uniquement si le danger s'approchasse de la cité. Mais le vent perdit subitement de sa force et changea aussi de direction. Quelques heures plus tard, cet enfer s'éteignit de lui même en ravageant tout de même une bonne partie de cette superbe forêt qui nous faisait face. Nous étions éreintés pour attendre sur place la fin du cauchemar, nous avions préféré, alors, aller dormir dans la maison paternelle de l'autre côté de la colline épargnée par ce fléau. Le triste spectacle qui s'offrait à nos yeux le lendemain, nous plongea dans une consternation profonde. Mais que faire?!