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La commune de Marange-Silvange, un site marqué par un vallonnement et un caractère naturel très verdoyant. Regroupant nombre de bois et de forêts dans lesquels il est agréable de se laisser aller au travers des nombreux chemins et sentiers qui serpentent sur ses coteaux, ou encore de partir explorer son sentier de découverte. Situé à 15 km de Metz et à 20 km de Thionville,à la croisée des autoroutes A4 et A30. Marange-Silvange est une commune d'environ 5500 habitants. Cette vidéo a pour but de vous faire découvrir son patrimoine que bien des habitants ne connaissent pas. Un peu d'histoire : Ancienne terre des Comtes de Verdun, Marange apparaît sous le nom de "Madrangias" en 972 et "Mandringes" en 997. A cette époque, Marange est déjà un village constitué puisqu'il possède une église (dédiée à Saint-Clément ) appartenant pour moitié à l'abbaye de Mouzon et l'autre moitié à celle de Saint-Hubert-en-Ardennes. Administré par une co-suzeraineté Bar et Luxembourg, une partie de Marange devient au XIVe siècle une enclave luxembourgeoise, rattachée à la Prévôté de Thionville. Marange est bourguignon puis espagnol au début du XVIème siècle. Durant cette période, la vie des Marangeois n'est pas simple, le village sera incendié 4 fois, en 1474, 1515, 1521, 1543. La configuration du village atteste encore de son rôle défensif face à Metz et au duché de Lorraine-Bar. Situé sur une butte de part et d'autre d'une rue à l'entrée du village, se trouve l'église fortifiée, à la sortie la maison forte, il suffisait de verrouiller ces deux accès pour que les habitants devenus "paysans-soldats" en assurent la défense. Le village est à nouveau mis à sac en 1636 par les troupes françaises: maisons pillées jusqu'aux linteaux de portes, la voûte et la tour de l'église sont détruites. Très peu de témoignages antérieurs à cette époque subsistent actuellement: -Le Bon Dieu de Pitié ou Christ-aux-liens du XVIème siècle.(Place de Narpange) -L'Ossuaire de 1606.(Derrière l'église) -La Chapelle du Saint-Sacrement datée de 1614.(A côté du choeur de l'église). Marange devient français en 1659 par le Traité des Pyrénées. Le démantèlement de la Prévôté de Thionville aura une conséquence curieuse, les St Jure, Seigneurs fonciers de Marange, achètent la Haute Justice et feront construire un "Palais de Justice "fin XVIIème. La fourche patibulaire ou gibet à quatre piliers se trouve alors au lieu dit "Hulle Loup" (actuellement carrefour de la Justice). La reconstruction du château et de l'église date de la même époque. Silvange, annexe de Rombas appartient à la Prévôté de Briey et est rattaché officiellement à la France en 1766. Il était organisé autour de sa petite chapelle et dépendait de l'abbaye de Saint-Paul de Verdun. Marange et Silvange seront réunis par un décret impérial du 29 septembre 1809. A cette époque, le village comptait 915 habitants, 115 ha de vignes et 10 pressoirs à bascule identiques à celui qui subsiste actuellement dans une grange à côté du château. Les habituels pommiers de vignes sont ici remplacés par des pruniers portant de petits fruits violets à peine plus gros que des mirabelles appelés "Les Maranges". Le dernier quart du XIXème siècle, verra la fin progressive des activités rurales : arrêt des quatres moulins situés sur le ruisseau Billeron, abandon de la vigne, (la chapelle des Vignes construite en 1875 en témoigne encore), diminution des activités agricoles. Une curiosité le pressoir Banal du XVIème siècle, un des plus grands d'Europe et plus ancien de France. Il pèse 18 tonnes, long de 14 m, sa vis en sorbier de 6 m pour un diamètre de 31 cm. (mais il s'agit là d'une propriété privée). L'émergence de l'activité minière à Ternel puis sidérurgique à Hagondange a évité l'éxode rural subi par tant d'autres communes. Rue de la Vallée, le" Cimetière des Prussiens" rappelle la Guerre de 1870 et la période de l'Annexion.