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L'abattis-brûlis est la première forme d'agriculture. Apparue au néolithique, les premiers agriculteurs la pratiquaient sur les terrains les plus fertiles dont ils disposaient : les milieux boisés (forêt, bois, bosquet...). L'agriculture sur abattis-brûlis se pratique en quatre étapes : on abat d'abord certains arbres, que l'on laisse sécher durant l'été. Puis on brûle troncs et branches. Les cendres ainsi produites, qui contiennent les matières minérales nécessaires à l'alimentation des plantes, servent d'engrais aux cultures qui seront bientôt semées sur ces terrains défrichés. La récolte se fait l'été suivant. Ce système permet des rendements suffisants à la première mise en culture, mais il perd de son efficacité au fil des ans, car il ne reste plus de cendres et les mauvaises herbes commencent à envahir le sol. Il faut donc trouver de nouveaux terrains à défricher. Au fur et à mesure que la population augmente, la cadence des défrichements s'accélère, et la fertilité des sols n'a plus le temps de se reconstituer. Les forêts se dégradent, le modèle des cultures sur abatis-brûlis est en crise...Quels enseignements peut-on tirer de l'histoire de l'abatis-brûlis, ce type d'agriculture étant encore largement répandu dans le monde ? Retrouvez tous les épisodes de la chronique de Marcel Mazoyer sur www.terrethique.org