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http://diasporasaharaoui.blogspot.com/ Au Maroc, le caprin par son importance numérique occupe le second rang immédiatement après l'élevage ovin. Avec 5 millions de têtes, notre pays occupe le treizième rang au niveau mondial et la première place au niveau maghrébin. Cet élevage est réparti essentiellement dans les zones dites marginales à savoir les zones de montagnes et de parcours. 90% de cet effectif se concentre dans ces milieux avec des variations importantes de densité selon les régions. Il est pratiquement inexistant dans les zones céréalières. Durant les 30 dernières années, l'évolution des effectifs caprins a été irrégulière. En 1960, le cheptel caprin comptait 8 millions de têtes. Mais depuis 1970, il y a eu une chute des effectifs pour atteindre les 6 millions à la veille de la sécheresse de 1984. Cette baisse est due bien sûr à la sécheresse, à la réduction des superficies des parcours (défrichement et mise en culture), à l'arboriculture et aux reboisements des forêts, à l'abandon de la spéculation caprine "viande" au profit de l'élevage ovin plus rémunérateur. La politique de l'État dans l'amélioration génétique s'est limitée à l'ovin et au bovin, les travaux de recherches zootechniques sur le caprin sont très rares et la consommation de viande caprine est limitée au milieu rural. Le caprin est caractérisé par sa grande hétérogénéité. Il comporte la chèvre marocaine proprement dite et les chèvres d'origine étrangère issues généralement du bassin méditerranéen (Espagne, France ou Algérie). On pense que l'origine de la chèvre marocaine est à la fois africaine et asiatique. Par sa taille moyenne, de 50 à 60 cm, son chanfrein busqué, ses oreilles longues et plates, ses aptitudes et son tempérament, la chèvre marocaine rappelle la chèvre de la Nubie. Les principales populations caprines au Maroc sont la population locale dite aussi de montagne et de parcours. Elle est répartie surtout dans les montagnes de l'Atlas. Elle est exploitée essentiellement pour la production des viandes. On note deux variétés à savoir la variété Yahiaouia et la variété Attaouia. La seconde population est dite du Nord ou d'Andalousie. Elle est issue d'un croisement avec les variétés espagnoles introduites depuis le protectorat dans les provinces du Nord. On remarque deux variétés: la Murcie et Grenada et la variété Malaga. La troisième population est dite D'mane; on pense que c'est la seule race standardisée. Son élevage est connu dans toute la vallée du Draâ (Province de Ouarzazate). D'autres races ont été introduites au Maroc telles que la race Maltaise et la race Alpine.