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Transcription: J'ai toujours été autosuffisant : mes propres outils, mon propre équipement, et ma propre façon de résoudre les problèmes; des pompes de puits à l’Internet sans fil. Au milieu de la soixantaine, j’ai pris conscience que si je voulais demeurer ici, sur ma ferme, sur ma terre, à mesure que je vieillis, je vais devoir tendre la main à mes voisins ou, comme dit mon neveu, faire un peu de réseautage social. Voici mon ami Jacques. On va faire faire quelques courses et prendre un café; notre routine du mercredi. Dans les régions rurales du Canada, votre voisin n’est pas à dix pieds de vous. Il pourrait vivre à quelques kilomètres de vous, plus loin sur la route. En passant, je conduis encore, mais comme ma vue faiblit, je pourrais devoir arrêter de conduire plus tôt que je l'avais prévu. Donc, je planifie! Des amis comme Jacques, et certains de mes neveux et nièces, constitueront une partie très importante de mon réseau social si je veux être en mesure de participer à la vie de la communauté, et si je veux également aller à mes rendez-vous chez le médecin. Tout d'abord, nous allons rendre visite à Jean Guy Giroux. Il a plus de 70 ans, et il demeure encore sur sa ferme, même si cela devient de plus en plus difficile. Jean Guy a toujours participé à la vie communautaire au sein de son club social, et il a humblement aidé de nombreuses personnes pendant toute sa vie d'adulte. Maintenant que Jean Guy est plus vieux, les gens l’aident à des moments clés du calendrier agricole, comme les foins et la mise bas, et en le persuadant d'assister aux réunions et de garder le contact. Il veut continuer à vivre sur la ferme. C’est ce qu’il a souhaité toute sa vie, et je le connais bien; il est réaliste et raisonnable. Il a maintenant un téléphone cellulaire juste pour les situations d'urgence, afin que ses neveux et nièces puissent lui parler. Il a réduit la taille de son troupeau, et loué une grande partie de sa terre à des voisins en qui il peut avoir confiance pour bien s’en occuper. Comme me l’a dit Jean Guy il y a quelques semaines, « Si je ne garde pas une demi-douzaine de vaches, je risque d’oublier de me lever le matin ». Jean Guy sait qu’il faut garder une bonne raison de se lever le matin, ainsi qu’une série d'objectifs réalistes. Voici les choses que je ne dois pas oublier, et vous non plus : Que ce soit pour le curling avec de vieux amis, aller au match de hockey, ou faire partie d'un club, votre réseau social est de plus en plus important, à mesure que vous vieillissez. Investissez dans ce réseau et entretenez le. Votre transport et votre mobilité sont des éléments que vous devez évaluer continuellement, parce que sans eux, vos choix peuvent être limités. Comme vos amis vieillissent aussi, vos enfants, petits-enfants, nièces, neveux, voisins les plus jeunes et les jeunes de votre communauté sont tout aussi importants au sein de votre réseau. Bien, nous allons prendre un café et voir qui est là. En fin de compte, le Canada rural c’est comme ça : nous nous entraidons et nous restons en contact. C’est une question de qualité de vie, et ça vaut le coup!