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La Rue de la Bastille nous reconduit au Boulevard Clemenceau, puis à droite au Boulevard du 2e-Zouaves; à vingt pas plus loin se dresse l'imposante masse de la Cathédrale, monument de style méo-byzantin, auquel on accède par un grand escalier. Le vaste porche d'entrée est dominé par un fronton monumental aux motifs allégoriques de fine mosaïque sur fond crème et bleu, rehaussé d'or. Aux angles, deux clochers aux tours carrées de briques sont couronnés d'une croix en pierre. La nef est couverte de trois coupoles surbaissées dominées par un dôme coiffant le chœur et supportant une grande croix. Sur le parvis, la Place Jeanne d'Arc est ornée d'une statue équestre de la Sainte en bronze doré et entourée de parterres fleuris, de ficus et de palmiers. A l'horizon, du haut des marches du sanctuaire, on aperçoit la Vierge de Santa-Cruz. Tout proche, sur le côté, le calme Jardin de 1'Evêche est enclos de murs. Entre la cathédrale et le Boulevard Magenta, le Square Garbé offre ses ombrages et ses parterres multicolores encadrant le kiosque de musique et la statue. Sur les autres côtés, s'élèvent le Palais de Justice et la Gendarmerie, non loin de la statue allégorique en bronze de la " Loi ". Le Boulevard Magenta est animé par la Gare routière des cars des TRCFA, tandis que la Place Karguentah est la tête de ligne des tramways de Saint-Eugène et de Boulanger. Là, se dresse la Maison du Colon avec sa coupole, sa pyramide étagée et ses larges frises de céramique polychrome retraçant les bienfaits de la Terre travaillée par les Hommes. Ce bâtiment abrite tous les organismes agricoles privés. En suivant le boulevard Magenta, on atteint le Boulevard Joffre, où s'élève la Grande Synagogue, de style néo-marocain, construite vers... (date non indiquée sur le guide) En remontant le Boulevard Joffre, on parvient au carrefour du Boulevard Joseph Andrieu qui, à gauche, conduit aux casernes du Train, de style hispano-mauresque et au Village Nègre, limité par les Boulevards Paul Doumer et de Mascara. Ce quartier est vraiment pittoresque, non par ses maisons sans caractères, mais par la foule bigarrée des Musulmans, où se mêlent les burnous des hommes, les haïks aux plis gracieux des femmes. Du Boulevard Andrieu, on gagne le Boulevard Paul Doumer (ex-boulevard d'Iéna), par les rues Mohamed el Kébir ou de la Macta ou Hadj Salah. Là, s'élève depuis 1930, le groupe architecturai du Palais d es Beaux-Arts (Musée Demaeght, Bibliothèque municipale, Ecole des Beaux-Arts) au style dorique et aux frises polychromes rappelant des scènes mythologiques grecques. A l'angle Nord, des parterres bordent la façade et l'on remarque deux beaux bronzes - " Caïn fuyant son crime " de Mme Fanny Marc et deux Lionnes de ........ Un peu plus loin, on longe le Collège Ardaillon et le Collège technique. En remontant le boulevard Paul Doumer, après sa jonction avec le Boulevard Joseph Andrieu et la rue Dutertre, nous accédons à l'ancien Champ de Manœuvres, séparant la ville des faubourgs Lamur, Sananes et Boulanger. Une partie de ce vaste espace libre a été transformé en un beau Jardin public. En allant, au contraire, vers le Boulevard de Mascara, on gagne. le Cimetière israélite, avec ses tombes en forme de cénotaphes grecs ou de sarcophages égyptiens surmontées de colonnes brisées. Non loin, une file d'indigents s'aligne, le matin, devant le Dispensaire musulman, alors que les européens vont, tout près, à la Polyclinique de la rue Dutertre. notre promenade, on peut rejoindre directement la Rue Dutertre par les rues Hadj Salah et Bey Mustapha. Laissant, à droite, l'entrée de l'Hôpital Civil, véritable petite cité de plus de 10 hectares, nous arrivons à la Place Hippolyte Giraud, au carrefour des boulevards Fulton, Lescure et Hippolyte Giraud, tous trois bordés d'immeubles bourgeois, dans le quartier le plus salubre et le plus frais en été : le Plateau Saint-Michel. De là, s'ouvre une belle perspective vers le centre de la ville et le boulevard Clemenceau. Par une curieuse illusion d'optique, la ligne bleue de la mer apparaît, au loin, au-dessus des maisons. De ce point, on peut gagner la Gare en deux minutes par la Rue d'Assas. C'est un beau monument de style hispano-mauresque, tant par son architecture extérieure que par sa décoration intérieure. De la Gare, on peut rejoindre le centre de la ville par le Boulevard Marceau. On traverse alors la Rue de Mostaganem, bordée d'immeubles de rapport, puis, en empruntant le boulevard Clemenceau, on atteint, à droite, la Rue du Général Leclerc (ex-rue d'Arzew). Agrémentée sur un demi kilomètre par de gracieuses arcades, c'est l'artère la plus fréquentée, le soir, par les Oranais, qui s'y donnent rendez-vous pour bavarder, regarder les belles vitrines, ou se promener en envahissant même la chaussée.