vue - Paysan, agriculteur ou exploité agricole

http://www.une-autre.info - la webTV des consomm'acteurs des Pyrénées-Orientales http://une-autre.info/index.php/lecteurs-reportages/items/paysan-agriculteur-ou-exploite-agricole.html Une conférence sur le monde paysan ? Oui, mais une conférence qui laisse la place à l'expérience de vie, qui remet l'humain au centre du débat. Une conférence sur le monde paysan ? Oui, mais une conférence qui laisse la place à l'expérience de vie, qui remet l'humain au centre du débat. Parce qu'avec ce que l'on appelle aujourd'hui une « conférence gesticulée », c'est un récit que l'on voit se dérouler sous nos yeux et qui nous parle de ceux qui nous nourrissent depuis des milliers d'années maintenant : les paysans. C'est ce à quoi s'emploie Lionel Barbot, conférencier gesticulateur qui, à travers « Paysan, agriculteur ou exploité agricole », nous raconte son histoire, mais aussi celle de ses aïeux, paysans de père en fils. Il remonte aux anciennes générations et déroule le fil de sa vie, une vie dans laquelle pourraient se reconnaître nombre d'agriculteurs d'aujourd'hui. Notamment à travers une question : comment prendre la relève dans un contexte de crise, où la terre et ses artisans sont reniés et peu valorisés ? Le décalage est flagrant entre la conception sociale du paysan et la manière dont lui-même se considère. C'est cette différence qui a peut-être décidé Lionel à entreprendre de hautes études et à échapper, un temps, à la transmission d'un savoir-faire agricole et ancestral. Mais les racines se rappellent vite à lui, puisqu'il va comprendre, à travers son patrimoine mémorial, que c'est les mains dans la terre et en famille qu'il se sent le mieux. Alors, le paysan, un terme qui est devenu synonyme de « pouilleux », et qui contribue à véhiculer une image dégradée, il va essayer de lui redonner tout son sens. Sans perdre de vue le combat qu'il y à mener face à la dévalorisation de la terre, à l'urbanisation galopante. Face, également, à l'indifférence d'une société envers un monde qui nécessite plus de considération pour des hommes et des femmes qui tentent de lutter contre la disparition de nombreuses terres arables, ces terres nourricières que l'on a tendance à oublier. C'est sur une lettre de Jean Giono, écrite en 1938, « Lettre aux paysans sur la pauvreté et la paix », que Lionel entame sa conférence. Mais c'est sur cette évocation que l'on a envie de clore le sujet pour ne pas oublier d'aller y jeter un œil et s'intéresser de plus près à ces vies paysannes auxquelles l'on doit tant.