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Touët-sur-Var est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ses habitants sont appelés les Touëtans ou bien les Touëtois. Toponymie Le nom curieux de Touët découle du mot ligure « Teba » qui signifie « rocher ». De « trouée », « porte », les portes de Nice pour certains ; d'un radical préromain TOB, « cabane » pour d'autres. 1108 Castelum Toeti - 1259 Thoeto - 1536 El Toet - 1760 Touët. Histoire Blotties les unes contre les autres, ses maisons séculaires aux assises de pierre et aux toits ocres de tuiles romaines lancent un défi au temps qui passe. Les premiers habitants de cette région furent les Ligures, quelque huit cents ans avant notre ère. Ils connaissaient le cuivre et le bronze. L'élevage des troupeaux était leur grande occupation car le relief accidenté et une terre pauvre car rocailleuse ne permettaient pas une agriculture prospère. Mêlés aux Celtes, nos Ligures tombèrent sous la domination des Eguituris, montagnards robustes et agiles, aimant par-dessus tout la chasse et les combats. Durant plusieurs décennies, ils se battent contre les Romains mais sont vaincus par l'empereur Auguste. La région devient une province romaine et des traces relevées dans le village confirment cet état de fait. Lorsque le christianisme s'installe en Gaule (du IIIe au VIe siècle), Touët relève de l'évêché des Glandeves, proche d'Entrevaux. Invasions des Lombards puis des Sarrasins. De leurs passages restent des noms tels que Maurin, Maurel, signifiant « noirâtre, noir ». Les Sarrasins furent définitivement chassés des lieux par le comte de Provence durant le Xe siècle. En récompense, ses vassaux reçurent des terres et c'est ainsi que Touët revint au comte de Beuil. Au Xe siècle, lorsque les Sarrasins sont définitivement chassés de la région par le comte de Provence, celui-ci donne Touët à l'un de ses vassaux, le comte de Beuil. Au XIIIe siècle, la population du village est d'environ quatre cents âmes qui se protègent derrière un pont-levis, se groupant autour du petit château appartenant pour moitié au comte de Provence et au comte de Beuil. Entre le XIIIe siècle et le XVIIIe siècle, le village subit successivement la servitude des Templiers installés dans le village proche de Rigaud où ils jouent le rôle de seigneurs les intempéries et les ravages provoqués par la peste noire. Le 7 octobre 1315, Jacques Ruffi (?-av.1331), Baile de Vintimille (1300), vice-amiral de Provence (1315), baile de Digne (1327), chevalier, originaire de Nice devint seigneur du Touët1. Il était le descendant du notaire Bertrand Roux et fut d'abord clavaire. En 1314, il prit part à l'expédition dirigée par le roi Robert contre la Sicile. En 1326, Jacques Ruffi est capitaine des galères de Nice avant d'être la même année nommé à la tête des galères provençales qui devaient faire partie de l'escadre de Naples. Une commanderie des Templiers, installée à Rigaud - autre village à cinq kilomètres d'ici - jouant un rôle de seigneurs et considérant les Touëtois comme des serfs, perçoit des dîmes et s'approprie des biens un peu partout aux alentours. Les Templiers faisaient même payer les services religieux alors célébrés en la chapelle Notre-Dame-Sainte-Marie construite au XIIe siècle sous l'égide de l'abbaye de Lérins. En plus des intempéries naturelles saccageant les cultures de la vallée du Var au XIVe siècle, les villageois doivent subir les atrocités de la peste noire qui décime la population, laissant une centaine de personnes en vie. Le village suit l'histoire de la maison de Beuil et, en conséquence, devient propriété de la maison de Savoie en 1388 avant d'être celle des États sardes plus tard. Durant le XVIIIe siècle, le comte de Beuil ayant été exécuté, ses châteaux brûlés et ses biens confisqués, le village est inféodé à différents seigneurs dont les derniers furent les comtes Claretti. Pendant ces occupations successives, guerres, pillages et incendies se multiplient. En 1793, Touët devient français mais redevient sarde en 1814. Il ne reste plus que quarante habitants et la misère est grande. Suit une période de stagnation qui exaspère leur amertume. En 1860, les Touëtois votent à l'unanimité pour l'annexion à la France. L'abbé Désiré Niel, né en 1814 à Touët où son père exerçait la profession de notaire et la fonction de maire sous le Consulat, œuvra d'une manière intensive pour le rattachement à la France.