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Par ces films et les textes qui les accompagnent, j'ai choisi de publier progressivement des anecdotes, qui illustrent l'acharnement auquel ont pu se livrer une poignée d'hommes et de femmes de la commune de Villeperdrix. La partie des chroniques locales, dont je parle ici, commence lorsque j'ai acheté une ruine, belle et oubliée, avec rivière et terres autour. Elle est située sur la limite entre le climat méditerranéen et celui des Alpes. Cette propriété était en vente durant une décennie. Le vendeur a posé des panneaux "à vendre" près de la vieille ferme puis les a retrouvés au fond d'un ravin. Il a alors fait le tour des voisins, sur trois communes, et personne ne s'est manifesté comme acheteur. Même (comme j'ai compris plus tard) à un prix bien inférieur à celui que j'avais négocié avec le vendeur. Avant moi, durant les années 90, plusieurs personnes, intéressées par l'achat de cette propriété se sont fait reconduire vers la sortie de cette vallée, par un chemin semé d'obstacles imaginés. Ce fut l'oeuvre tant des propriétaires voisins que de la mairie. Le premier adjoint est proche de ces voisins. Ensemble, ils étaient convaincus, qu'avec peu, ils pouvaient tout acheter. Le vendeur a dépensé l'argent de cette vente en s'offrant une caravane et une voiture pour la tracter. Avec ce qu'il lui restait, il a pu voyager dans les environs pendant un été ou deux. Cet homme a été propriétaire de ce lieu entre 1990 et 2005. Le lien avec le monde extérieur a été suffisamment mince, pour que la flambée immobilière, elle aussi, rebrousse chemin. Les voisins ayant des terres autour, informés à temps par le maire, ont contacté la SAFER pour ensuite, pensaient-ils, être prioritaires à l'achat. Le fait que ce soit moi qui finalement achète, ne faisait pas partie de leur plan. Au moment où la SAFER avait les choses en main, le maire, le premier adjoint et un conseiller sont venus nous dire, qu'ils nous donneraient jamais de permis de construire pour cette maison. Nous sommes allés nous informer directement à la DDA. A Valence, la personne compétente nous a dit l'inverse. Et elle nous à dit aussi qu'elle a déjà été sollicitée peu avant, pour répondre aux mêmes questions pour la même maison. Vis-à-vis de la SAFER, les autres candidats mettaient en avant le caractère agricole des terres, et une forme de monopole sur le chemin. Depuis peu, le vendeur repose auprès de sa femme au cimetière du village des Pilles. Maintenant qu'il repose en paix, le risque qu'il demande des comptes à la mairie pour lui avoir pris une partie de la valeur de son bien, n'est plus qu'un souvenir... Ce chemin qui, géré clairement par la mairie, lui aurait permis de vendre tellement mieux sa maison! Ce qui est un peu spécial, et qui retient toute mon attention, c'est qu'après que le "plan" de nos voisins a échoué, et ce malgré l'aide de la mairie, pourquoi est-ce que les instigateurs ont à ce point continué à faire des vagues? Lire aussi "Lazarier ouest" http://youtu.be/gNhFaz37HnU Ont-ils oublié qu'un jour différentes formes de justice peuvent ouvrir les portes de la citadelle? Que des regards extérieurs se poseront sur leurs agissements? Ou, justement, craignaient-ils, que si ce chemin devenait carrossable, cela contredirait certaines de leurs affirmations? Ou bien, tous cela n'est rien à coté du plaisir que cela procure, de s'adonner à une forme de chasse à l'homme pour ainsi prendre le pas sur quelque obscure histoire de leur propre passé? Est-ce que c'est moi qui me trompe, et qui tarde à comprendre, qu'il existe bel et bien des personnes qui bénéficient d'une forme d'immunité? Tant vis-à-vis de leur conscience que face aux codes qui encadrent notre société. Ces images, prises en mars 2013, témoignent de la dégradation, par le conducteur d'un engin forestier, dudit chemin rural. Ce chemin a été dégradé volontairement lors du dégel, sous le regard indifférent de la mairie. L'état de ce chemin n'aura vraiment évolué qu'en octobre 2013, dans le cadre d'une intervention de la communauté des communes et d'une enveloppe spéciale apportée par le conseiller général. Le défenseur des droits de la préfecture de Valence, que nous avons sollicité en avril 2013, conclut sa tentative de médiation avec la mairie en écrivant: "vu la complexité, seul un passage devant le juge pourra faire évoluer favorablement et durablement votre situation avec cette commune". 23 mars 2014: nouvelle majorité, nouveau maire nouveaux adjoints. Quelle leçon cette histoire de chemin, qui rend invendable (ou presque) une propriété peut-elle donner aux tenanciers du pouvoir lors des mandats futurs? (a suivre)...